Durant lété 1982 ou 1983, après mes études,
je prends le train pour rencontrer quelques compositeurs Italiens. Milan, Pise, Florence où je dépense
mon dernier sou et oublie mon passeport dans un hôtel prôche de la gare ; j'arrive à Rome, Giacinto Scelsi me conseille, entre autres, daller à la Villa Medicis dialoguer avec Pascal Dusapin.
Le lendemain, jamorce une discussion agréable, intense et prolongée aboutissant à une succession de
rencontres incluant l'écrivain, Olivier Cadiot.
Bien plus tard, jai assisté aux nombreuses phases de préfiguration du premier opéra signé
par ses deux voisins de limpasse Gaudelet à Paris ; des étapes doù émergera
la nécessité tardive délectrifier (donc d'amplifier) discrètement certaines lignes de
l'édifice à venir.
| Imaginez maintenant un individu derrière une console de mixage responsable dun nombre significatif de potentiomêtres tournant les pages dune partition tellement gigantesque à la recherche dun équilibre souhaité par le compositeur, cependant maintenu ou contrarié par le chef dorchestre tout en étant espéré par chaque interprète et vous aurez un aperçu de mon rôle dans toutes les représentations publiques de cet opéra. En 1989, jai trente et un ans, je peux bien en direct débuter une activité dingénieur du son.
Il ma fallu longtemps pour comprendre que cette mission devait être partagée. Enfin, à lOpéra Comique, léquipe de lIrcam et surtout David Poissonnier mont offert la possibilité daffiner cet équilibre instable après quoi je courrais depuis que je métais aventuré à formuler quelques téméraires propositions technologiques aux deux princes du stylo : Dusapin et Cadiot.
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